Christophe Chaillou a récemment visité plusieurs établissements et services des PEP dans le Giennois. Entretien avec le nouveau sénateur du Loiret, membre de la Commission des Lois.
Quelle est votre vision de l’inclusion ?
Christophe Chaillou : L’inclusion est l’un des piliers de notre République et du vivre ensemble. Elle doit nécessairement se penser en accord avec les valeurs républicaines de réduction des inégalités, d’équité, de fraternité et de solidarité. L’inclusion a comme objectif premier la création de la possibilité, pour toute personne, qu’importe sa situation familiale, médicale, sociale et géographique, d’avoir une place dans la société. En ce sens, l’inclusion consiste notamment à valoriser la place et le rôle que chacun peut avoir au sein de la communauté. Pour cela, un travail d’identification des facteurs « excluant » est nécessaire à la base de toute politique d’inclusion et un accompagnement adapté à chaque public en difficulté est indispensable pour la réussite du travail d’inclusion.
Quel avenir voyez-vous pour les associations médico-sociales ?
C.C. : Lors des prochaines années, les associations médico-sociales vont devoir faire face à de nouveaux défis en trouvant les moyens de s’adapter aux facteurs d’exclusion qui se développent notamment dans nos territoires. Après la crise de la Covid-19 et les confinements successifs, nous avons pu constater le développement et la multiplication d’handicaps et de troubles psychos moteurs chez les jeunes enfants. Cela crée de nouvelles difficultés pour les communes et l’école publique qui peinent à trouver des réponses adaptées afin de prendre en charge ces enfants. Je l’ai notamment constaté dans ma commune de Saint-Jean de la Ruelle. De même, la prise en charge des personnes âgées et l’accompagnement de nos ainés sont un sujet de préoccupation majeur de notre quotidien face au manque de moyens des structures. Plus que jamais, les associations médico-sociales vont être sollicitées afin accompagner les publics en situation d’exclusion et il est donc nécessaire de les soutenir dans leurs actions.
Pourquoi est-ce important, selon vous, de subventionner une association comme les PEP 45 ?
C.C. : Nous l’avons rappelé, les associations comme les PEP 45 sont un maillon important de la solidarité sur notre territoire et elles auront encore une fois leur part à prendre, lors des prochaines années, dans le travail collectif qui sera nécessaire pour surmonter les nouveaux défis en matière d’inclusion. En cela, et afin qu’elles puissent continuer à remplir leurs missions d’intérêt général, pilier du vivre ensemble dans notre société, il est important que les associations comme les PEP 45 continuent à bénéficier de subventions publiques stables, revalorisées, leur permettant sereinement et en indépendance, de se projeter sur les prochaines années.