L’Assemblée Générale des PEP 45 a récemment voté une motion pour protester contre l’entêtement du Gouvernement à exclure certains salariés du secteur médico-social de la revalorisation de 183€ net mensuel.
Le texte a été présenté et amendé par l’Assemblée Générale de la Fédération Générale des PEP réunie à Dunkerque la semaine dernière.
L’association a également alerté trois parlementaires du Loiret.
Alors que la crise sanitaire de 2020 a soulevé un élan de soutien et solidarité envers le monde médical, social et médico-social, un certain nombre de personnels ont vu leur salaire augmenter de 183€ net mensuel. Il s’agissait alors de marquer une certaine reconnaissance de leur engagement et de leur dévouement face à l’épidémie de coronavirus.
Mais de cette politique louable, s’est bâtie une injustice dans le secteur médico-social : les personnels administratifs et techniques comme les secrétaires ou les agents d’entretien par exemple, qui sont régulièrement en contact avec les personnes accueillies, se sont vu exclure de la revalorisation !
Un déni d’égalité républicaine
Les PEP 45 n’acceptent pas cet état de fait et ont dénoncé cet « oubli » à plusieurs reprises.
La dernière Conférence salariale a de nouveau accouché d’une souris. Les oubliés du Ségur, du Laforcade et des différents accords nationaux, le sont toujours. Cette récidive a le goût d’un déni d’égalité républicaine.
Ces oubliés n’ont pas démérité durant la guerre sanitaire que nous menions. Ils ont été et sont toujours de véritables soutiens opérationnels pour leurs collègues. Ils sont souvent dans la partie inférieure de l’échelle salariale et subissent plus que d’autres la grave crise inflationniste que nous subissons.
Jean-Pierre Sueur pour « davantage rémunérer ces métiers »
Gilles Gaillard, le président des PEP 45, a alerté deux députées de la majorité, Mesdames Caroline Janvier et Stéphanie Rist, respectivement secrétaire de l’Assemblée nationale et rapporteure générale de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale.
Comme le Gouvernement, elles renvoient cette problématique à la prochaine Convention Collective Unique Élargie dont les travaux n’avancent par ailleurs que très lentement.
Il faut saluer au contraire la prise de position très claire de Jean-Pierre Sueur, sénateur du Loiret, dans une conversation filmée et diffusée ce jour sur la chaîne YouTube des PEP 45.
Le sénateur avait porté la voix de ces oubliés dans l’hémicycle au cours des débats budgétaires en fin d’année 2022 par voie d’amendements et d’interventions auprès du Gouvernement.
Les PEP 45 affirment que l’engagement par l’État de doter de 500 millions d’euros la future Convention Collective Unique Élargie ne sera pas suffisant.
Alors que le ministre du Budget prévoit un bénéfice de 14 milliards d’euros dans le cadre de la lutte contre la fraude fiscale, nous lui suggérons de consacrer au moins un milliard au secteur médico-social pour accorder à tous les oubliés les 183€ net mensuel qu’ils méritent et pour offrir des rémunérations attractives.